L’historique d’une
découverte Ce n’est qu’au XVIIème siècle que Jan Baptist Van Helmont, un médecin flamand, contesta réellement cette théorie. Il fit l’expérience suivante : il mesura l’augmentation de poids d’un saule planté dans un bac de terre, qu’il arrosait uniquement avec de l’eau de pluie. En cinq ans, le poids de la plante augmenta de 77 kg alors que le poids du sol ne diminua que de 57 kg. Il en déduisit que seule l’eau fournissait aux plantes leurs éléments de croissance. En 1727, Stephen Hales, un chimiste anglais, publia
un ouvrage dans lequel il déclarait que la lumière et l’air devaient être
des facteurs de la croissance des plantes.Au début du XIXème siècle, Nicolas Théodore de Saussure (le fils de Horace Bénédict qui fut l'une des premières personnes à gravir le Mont Blanc), un chimiste et naturaliste suisse, démontra que les plantes consommaient de l’eau lors de la photosynthèse. La "substance verte" des feuilles fut isolée en 1817 par deux chimistes français, Pierre Joseph Pelletier et Joseph Bienaimé Caventou et nommée chlorophylle. Grâce à la théorie de la conservation de l’énergie, Julius Robert Von Mayer, médecin et physicien allemand, comprit la transformation par les plantes de l'énergie lumineuse en énergie chimique. Finalement, ce fut en 1864 que le botaniste allemand Julius von Sachs mit en évidence l'accumulation de grains d'amidon dans les chloroplastes en présence d'une source de lumière. La même année, le chimiste français Jean-Baptiste Boussingault détermina que le quotient photosynthétique (rapport existant entre le volume d'oxygène produit et le volume de gaz carbonique consommé) était voisin de 1. Une fois les éléments de base connus, les chercheurs entreprirent d'étudier plus en détail les mécanismes. En 1920, Otto Warburg (prix Nobel de physiologie et de médecine en 1931) et Warbus Negelein démontrèrent que la photosynthèse compte plusieurs phases distinctes et que diverses molécules sont nécessaires. |