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Les coronavirus sont des virus à ARN (comme le VIH, le virus de la grippe) dont la taille varie de 80 à 200 nm.
Les coronavirus (abréviation: CoV)touchent de nombreuses espèces y compris l'espèce humaine.Si les maladies qu'ils provoquent sont variées,
elles affectent surtout les voies respiratoires et le système digestif.
Les symptômes sont habituellement bénins (simple rhume par exemple)mais les virus peuvent acquérir de nouvelles propriétés par mutation et devenir très dangereux pour la santé.
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Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) © NIAID Microscope électronique (site de l'INSERM) |
Les coronavirus ont été découverts dans les années 1960. Les premiers découverts furent ceux de la bronchite infectieuse du poulet, puis deux virus des cavités nasales de patients humains atteints de rhume, ensuite nommés coronavirus humain 229E et coronavirus humain OC43.
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Schéma d'un coronavirus (ici un Betacoronavirus de clade A) Src: Science direct Article de la Revue francophone des laboratoires |
Arbre phylogénétique des coronavirusSrc: Science direct Article de la Revue francophone des laboratoires |
Extrait d'une interview de Bruno Canard Directeur de recherche CNRS dans le laboratoire « Architecture et fonction des macromolécules biologiques », à Marseille.Src Site Fondation pour la recherche médicale
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Eternuement et touxLes gouttelettes qui se déplacent en nuage parcourent une distance pouvant atteindre 6 mètres.
Lors d'un éternuement ou d'une quinte de toux, nous expulsons un nuage composé de gaz, d'air chaud et humide
dans lequel sont suspendues des gouttelettes de plusieurs tailles. Ces dernières contiennent les agents pathogènes
qui véhiculent les maladies. D'après une étude publiée dans le Journal of Fluids Mechanics, le nuage maintient
dans l'air les gouttelettes infectieuses plus longtemps que ne le pensaient les scientifiques jusque là. Celles-ci peuvent
ainsi parcourir une distance plus grande, en particulier les plus petites gouttes. Ce phénomène est dû aux interactions
entre les gouttelettes et la phase gazeuse du nuage. En effet, elles créent une circulation au sein de celui-ci qui lui
permet de grossir, d'avancer et même de changer de direction.
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Prélèvement
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Principe du test: Il s’agit de détecter des brins d'ARN appartenant au coronavirus.Ce test n'est donc pas un test sérologique
(par prélèvement de sang) qui permet de détecter par exemple la présence d'AC anti-virus. Ce test permet de dépister ici la présence de matériel génétique du virus, l'ARN.
La PCR va permettre de "multiplier" les séquences d'ARN viraux.
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Test sérologique: Le diagnostic de COVID-19 peut également être effectué grâce à des kits de détection d'anticorps. Les tests immunologiques utilisent un échantillon de sérum sanguin et
peuvent fournir un résultat positif même si la personne s'est rétablie et que le virus n'est plus présent.
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Extrait d'une interview de Bruno Canard Directeur de recherche CNRS dans le laboratoire « Architecture et fonction des macromolécules biologiques », à Marseille. Src: Site Fondation pour la recherche médicale« On ne connait pas bien le SARS-CoV-2, car il vient d’émerger, donc on ne peut pas fabriquer un vaccin rapidement. Dans le meilleur des cas, un vaccin sera produit d’ici 12 à 18 mois. Mais j’alerte sur plusieurs points. Certains vaccins sont difficiles à développer, rappelons qu’on attend depuis 30 ans celui contre le sida ! Et si un vaccin anti-SARS-CoV-19 est développé, il ne servira à rien si le virus a totalement disparu dans quelques mois. En 2003, c’est ce qui s’est passé avec le SRAS. Enormément d’argent a été dépensé pour faire un vaccin, pour se rendre compte en 2004 et 2005 que le virus avait disparu. Et c’est là que la recherche fondamentale est capitale: L’option du médicament, surtout en prophylaxie autour des premiers cas, est à privilégier. Contrairement à un vaccin qui sera efficace sur un type de coronavirus connu à l'avance, un médicament antiviral s’attaquera aux parties conservées de tous les coronavirus présents et à venir, celui du SRAS en 2003, celui qui sévit actuellement, et ceux que l'on ne connait pas encore. C’est en étudiant son mode d’action et aussi sa structure que nous réussirons à mettre à disposition de tous les partenaires les données scientifiques nécessaires à l'élaboration d'un candidat médicament pour lutter contre tous les coronavirus ». |
Cette machinerie à l’origine de la synthèse du matériel génétique du virus est très conservée entre les virus d’une même famille. Donc si l'on peut en déterminer précisément la structure et mieux comprendre son fonctionnement, on pourra réussir à trouver des molécules pour perturber le fonctionnement de cette machinerie. Ces molécules pourront ensuite être développées et améliorées par ces mêmes laboratoires ou d’autres collaborateurs pour en faire des candidats médicaments. C'est la mission de la recherche fondamentale ». |