TENUES

Le Met Gala est bien plus qu’un simple défilé de célébrités : chaque année, un thème guide les tenues portées sur le tapis rouge, souvent inspiré d’un courant artistique, d’un créateur ou d’un concept lié à la mode. Si ces thèmes stimulent la créativité, ils peuvent aussi soulever des polémiques, notamment lorsqu’ils touchent à des questions culturelles, politiques ou environnementales. Voici quelques exemples :

THEMES :

2015 : "China: Through the Looking Glass"

L’édition 2015 reste gravée dans les mémoires, autant pour la beauté des créations que pour les critiques suscitées par le thème. En effet, cet année, le gala explorait l’influence de l’art chinois sur la mode occidentale, mais certains y ont vu un risque d’appropriation culturelle. Parmi les tenues les plus spectaculaires :

• Jennifer Lopez apparaît dans une robe rouge Versace ornée d’un dragon brodé en cristaux, laissant peu de place à l’imagination. Son look divise : certains y voient une maîtrise du glamour hollywoodien, d’autres critiquent une interprétation trop sexualisée du thème asiatique.


2023 : "Karl Lagerfeld: A Line of Beauty"

En 2023, le Met Gala rend hommage à l’une des figures les plus influentes et controversées de la mode : Karl Lagerfeld. Le dress code invite les invités à revisiter ses créations pour Chanel, Fendi, Chloé et sa propre maison éponyme, tout en reflétant son esthétique monochrome et structurée.

• Kendall Jenner choisit un look radicalement différent avec un body noir pailleté à col montant, signé Marc Jacobs. Inspirée des silhouettes futuristes, sa tenue joue sur l’opposition entre modernité et hommage, suscitant à la fois fascination et moqueries sur les réseaux sociaux à cause de sa coupe.

Dans ce contexte, certaines apparitions marquent les esprits autant par leur esthétique que par les débats qu’elles suscitent.

POLEMIQUES :

Doja Cat : quand la performance devient polémique

En quelques années, Doja Cat est devenue une figure incontournable du Met Gala, mais aussi une des plus controversées. En 2023, elle fait parler d’elle en se déguisant littéralement en chat, rendant hommage à Choupette, la célèbre chatte de Karl Lagerfeld. Elle porte une robe scintillante Oscar de la Renta, des oreilles félines, et même un museau prothétique. Elle répond aux journalistes en miaulant, brouillant les lignes entre mode et performance artistique. Mais ce n’est pas tout. Lors d’une précédente année, elle se présente dans des tenues ultra-transparentes, flirtant avec la nudité, ce qui relance les débats sur les limites de la provocation dans la mode. Si son audace est saluée par les amateurs de mode avant-gardiste, d’autres y voient une dérive vers la mise en scène excessive et une attention plus tournée vers le buzz que le style.


Camila Cabello et la rose prisonnière de glace

L’édition 2024, centrée sur le thème “Sleeping Beauties: Reawakening Fashion”, met l’accent sur la fragilité, l’éphémère, et la nature. Dans ce contexte, Camila Cabello opte pour une tenue poétique mais controversée. Vêtue d’une robe fluide couleur nacre, elle attire surtout l’attention grâce à son sac étonnant : un bloc de glace sculpté contenant une rose dorée. Si l’image est forte (la beauté figée dans le temps, la nature emprisonnée), la réaction du public est partagée. Certains louent l’aspect symbolique et artistique de l’accessoire. D'autres dénoncent un gaspillage d’eau, un effet de style déconnecté des enjeux climatiques, et une mise en scène jugée "trop performative". Le sac fond lentement durant la soirée, laissant des flaques sur le sol du tapis rouge. Certains estiment que ce sac a dû coûter une fortune, alors qu’il a pourtant été fabriqué par Camila Cabello elle-même. Résultat : la tenue fait le buzz, mais suscite autant de critiques que d’émerveillement.