monTexte=Homo erectus sinanthropus : Les fossiles attribués à l'Homme de Pékin ont pour la plupart été découverts par Davidson Black durant les années 1923-1927, lors de fouilles à Zhoukoudian près de Pékin, en Chine. Il est vieux de 250 000 à 600  000 ans (Pléistocène moyen). Durant la Seconde Guerre mondiale, tous les ossements trouvés (14 crânes, 11 mandibules, 147 dents et 11 restes postcrâniens) ont été envoyés aux États-Unis pour être mis en sécurité suite à l'approche de l'armée japonaise. Malheureusement, la collection se perdit et n'arriva jamais à destination. Ces fossiles sont classés dans l'espèce Homo erectus. On retrouve les restes d'Homo erectus sur une période qui va de moins 1.6 millions d'années à moins 100 000 ans. Ces hommes mesuraient 1,60 mètre et avaient un cerveau plus petit (1000 cm³ en moyenne) que le nôtre. On inclut généralement sous ce nom les spécimens précédemment connus sous le nom de pithécanthrope ou Homme de Java et sinanthrope ou Homme de Pékin. Depuis les années 1980, la majorité des paléoanthropologues considèrent qu'il faut limiter l'aire de répartition géographique de l'espèce Homo erectus à l'Asie, là où ont été mis au jour les spécimens types. En effet, le tout premier fossile de cette espèce a été découvert sur le site de Trinil (île de Java, Indonésie) en 1891 par Eugène Dubois. Ainsi, les fossiles africains de la même époque sont maintenant appelés Homo ergaster (probablement à l'origine des Homo sapiens archaïques)et les européens (plus récents ancêtres probables des Hommes de Néanderthal), Homo heidelbergensis. À ses débuts cueilleur de fruits et de racines, chasseur de petits animaux et charognard, et de plus gros, comme les éléphants. Il s'agit du premier hominidé à avoir domestiqué le feu, il y a 400 000 ans. Il a amélioré les techniques de frappe, étendu la gamme des outils : il a réalisé les premiers bifaces et créé une hache (hachereau), dont on a trouvé de nombreux spécimens en Afrique et en Eurasie. Les outils façonnés par Homo erectus révèlent l'existence de comportements nouveaux dans la lignée humaine : l'élaboration d'outils symétriques et une forte adaptation des outils aux conditions locales et aux besoins. Les bifaces présentent une double symétrie (bilatérale et antéro-postérieure) qui ne semble pas uniquement liée à l'amélioration technique de l'outil, mais indique un souci esthétique certain. Par ailleurs, la comparaison des outils taillés par Homo erectus dans les différentes régions du monde qu'il a parcourues montre une grande variabilité de ses capacités techniques. Certains archéologues pensent que la « boîte à outils » des Homo erectus indonésiens, relativement pauvre en outils de pierre, devait être complétée par un important outillage de bois (le bambou est encore très abondamment utilisé dans ces régions). Mais cette hypothèse reste délicate à confirmer dans la mesure où le bois ne se fossilise que dans des conditions absolument exceptionnelles.